Page 7 - Rapport d'activités 2014

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AAHJ – Rapport d’Activité 2014
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Un autre fait important va marquer l’existence de ce dispositif en 2014 : la décision de
l’Etat de transformer 15 des 20 places qu’il comporte en places CHRS, à compter du 1er
juillet (!) Sans entrer ici dans le détail, soulignons qu’elle va générer une complexification
administrative et budgétaire dont nous verrons en partie l’impact lors de la présentation des
comptes de cette année comme des budgets prévisionnels 2015 dans la partie financière de cette
Assemblée Générale. Est à retenir en tous cas que le CHRS de l’AAHJ comprend maintenant 65
places, dont 15 d’urgence. Nous soulignerons aussi ici l’aspect positif de ce fait nouveau, à
savoir la pérennisation d’une partie du financement de ce nouveau dispositif.
Le dispositif d’Urgence spécifique qu’est Repaire propose un accueil à bas seuil
d’exigence et (très) haut seuil de tolérance à un public en grande difficulté connu de très longue
date des acteurs sociaux mais dont l’éventuelle demande, parfois épisodique, semble se limiter à
celle d’un hébergement. La réduction maximale de la contrainte a pour objectif de limiter les
exclusions, ce qui contribue à ce que l’hébergé s’approprie un « chez soi » temporaire. Pour
nombre d’entre eux cette démarche ne va pas de soi.
Deux autres modalités du dispositif la favorisent :
la co-construction du fonctionnement proposée aux personnes accueillies,
le fait que la mission de l’équipe de l’AAHJ ne comprenne pas l’accompagnement
social global. Ce dernier est réalisé par nos partenaires avec lesquels nous
travaillons en réseau, les hébergés conservant leurs référents habituels. En
dégageant notre propre équipe de cette tâche, nous lui permettons de se concentrer
sur la gestion de la vie quotidienne de la structure afin que les hébergés
réacquièrent les fondamentaux d’une vie en société : respect de soi et d’autrui,
gestion médiatisée des conflits et tensions…
Le postulat qui sous-tend notre démarche est que les éléments ci-dessus constituent un préalable
à l’émergence d’une demande d’insertion émanant réellement des personnes concernées. Loin de
s’inscrire dans une linéarité ascendante, les évolutions que nous pouvons constater pour certaines
d’entre elles, notamment en termes de santé et d’hygiène, de participation aux réunions
d’hébergés, de maintien dans l’hébergement, nous semblent un signe d’encouragement pour
poursuivre en ce sens.