Page 78 - Rapport d'activités 2015

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AAHJ – Rapport d’Activités 2015
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Pour aider à comprendre comment fonctionne les LOFT nous parlerons d’abord du parcours de
l’usager, puis des actes de l’équipe. Nous nous arrêterons sur deux aspects où nous trouvons nos
limites : l’aide à la subsistance et l’accompagnement de la scolarité, ainsi que sur la
représentation des hébergés. Suivront des données chiffrées commentées.
I.
Le parcours de l’usager aux LOFT
Rappelons d’abord que les personnes que nous accueillons sont majoritairement issues de la
demande d’asile. Si elles ne sont pas en situation irrégulière, elles ont n’ont pas, au moment où
nous les accueillons, l’autorisation de travailler ni droit à l’aide sociale. Il en découle que leur
parcours au sein de notre établissement qui se poursuit, si tout va bien, jusqu’à l’accès au
logement est long.
Il peut se décomposer schématiquement en trois grandes étapes.
Première grande étape :
Les personnes que nous accueillons nous sont orientées par une commission où sont représentés
nos trois partenaires institutionnels. Nos entretiens de préadmission ne sont donc pas destinés à
valider l’admission mais à vérifier les informations que nous avons sur la composition familiale
et les contraintes liées à la santé, l’emploi ou la scolarisation des enfants.
A ce moment, un premier diagnostic est réalisé.
Il nous faut bien sûr mettre la famille à l’abri et faire le nécessaire pour que ses besoins
quotidiens soient assurés.
Il nous faut veiller à ce que tous les enfants soient inscrits à l’école. S’il est assez simple de
changer d’école pour les enfants qui relèvent du primaire, c’est un peu plus compliqué pour les
collégiens et très difficile pour les lycéens.
Il y a dans toutes les familles au moins un membre qui a besoin d’un suivi médical avec des
rendez-vous très réguliers. Nous assurons les formalités d’accès aux droits ou leur
renouvellement. Pour l’ensemble de la famille, il nous faut aussi assurer l’accès aux transports en
commun.
Enfin, nous faisons le point sur les possibilités d’évolution de la situation administrative et
évaluons la nécessité de bénéficier de cours de français.