Page 77 - Rapport d'activités 2015

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AAHJ – Rapport d’Activités 2015
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Pôle Familles aux Droits Incomplets
20, avenue Aristide Briand
67100 STRASBOURG
2015 aura été notre deuxième année pleine de fonctionnement. Cela ne signifie pas que celui-ci
est complètement calé. Nous n’avons pas encore terminé tous nos ajustements. Les difficultés
liées au contexte dans lequel nous travaillons et celles particulières aux publics que nous
accueillons nécessitent des adaptations permanentes. Le parc de logements, par exemple, n’est
pas encore satisfaisant tant par sa répartition géographique que par son coût. En 2015, la perte de
l’ancienne gendarmerie de l’avenue Jean Jaurès a demandé le déménagement de dix-neuf
familles dans des logements qui étaient à trouver.
A l’heure où notre association se restructure et où nous réécrivons notre projet de service, ce
rapport d’activité est l’occasion de faire le point sur la manière dont nous essayons de remplir
nos missions avec les moyens que nous avons et de préparer les choix décisifs pour l’avenir.
Rappelons d’abord que nous hébergeons près de cent familles dans quatre-vingt-dix
appartements et que notre équipe n’est constituée que de quatre travailleuses sociales et un agent
technique sous la responsabilité d’un chef de service. Elle se voit pourtant confier la totalité du
parcours d’insertion de familles dans des situations complexes, du moment où elles sont
déboutées de la demande d’asile à celui où elles accèdent à l’emploi et au logement. Nos choix
ont donc le plus souvent été dictés par le souci d’efficacité.
Le comité technique des LOFT a été élargi au DUF (L’Etage) et traitera bientôt des candidatures
à tous les dispositifs destinés aux familles dites « aux droits incomplets ». Il se réunit quand il y a
des disponibilités sous l’égide de la DDCS, du CCAS et du CD. Il examine une liste de
candidatures préparées par la référente asile du SIAO et décide des admissions en fonction des
disponibilités. Le dispositif étant continuellement en pleine capacité, il faut qu’il y ait des sorties
pour que des admissions soient possibles.
En effet, dans un contexte tendu tant dans le domaine de l’hébergement que dans celui du
logement les personnes font la quasi-totalité de leur parcours avec nous. Pour obtenir des
résultats, nous devons être en mesure de présenter des candidats qui ont non seulement un titre
de séjour solide (pas d’Autorisations Provisoires de Séjour) mais aussi les ressources nécessaires
pour payer un logement. Ainsi, la plupart des sorties se font soit directement vers le logement
soit dans des dispositifs destinés à l’insertion des personnes régularisées.