Page 50 - Rapport d'activités 2015

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AAHJ – Rapport d’Activités 2015
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Difficultés rencontrées :
l’accès aux soins et des états de santé fragile :
une des difficultés majeures dans
l’accompagnement des 7 ménages réside dans le fait que certaines personnes ont du mal à
parler de leurs souffrances. Il faut beaucoup de temps pour que les personnes daignent
accepter une cure ou rencontrer un professionnel de la santé. Monsieur X souffre
d’alcoolisme, mais ne trouve pas que ce soit assez grave pour se faire soigner.
En dehors de la difficulté inhérente à la personne elle-même, on peut ajouter les
difficultés liées à la gestion des dossiers de la CPAM pour accéder à la CMU ou de
l’AME pour les personnes sans papiers. En moyenne il faut un temps de 8 semaines pour
bénéficier d’une couverture médicale, quand le dossier n’est pas simplement perdu dans
les piles des papiers. Après un temps d’attente très long, il faut téléphoner à plusieurs
reprises pour espérer obtenir un interlocuteur.
la barrière de la langue :
3 personnes ne parlent pas français
.
Concernant les personnes
étrangères hors union européenne, outre la difficulté principale qui est celle de
l’obtention de leur titre de séjour, la barrière de la langue constitue un obstacle majeur
dans le suivi de ces personnes. Celle ne comprenant pas le français a du mal à
communiquer et à comprendre les démarches à effectuer. Il faut souvent la présence d’un
interprète même pour la plus banale des traductions.
Le manque de ressources qui entrainent des difficultés quotidiennes.
Si la situation
des ressources détermine en partie la difficulté d’accès au logement chez les personnes
hébergées, elle est aussi importante dans leur accès aux besoins de bases. Elles se
retrouvent dans une difficulté matérielle et morale car pour s’octroyer le moindre plaisir,
il faut qu’elles tendent la main vers un travailleur social.
Ainsi, nous accueillons 3 personnes n’ayant aucune ressource, nous devons donc
subvenir à leurs besoins en les orientant vers le caritatif pour des secours financiers et
alimentaires. Ceci a une incidence sur notre accompagnement et limite les possibilités
d’accéder à un appartement de droit commun.